par Frédéric Morinet *

 

Les virus Ebola sont des virus à ARN, enveloppés, appartenant à la famille des Filovirus. On distingue cinq sous-types : quatre sous-types africains (« Zaïre », « Soudan », « Bundibugyo », « Forêt de Taï » (anciennement « Côte d’Ivoire ») infectant l’homme à partir d’un réservoir toujours mal identifié (chauve-souris ?) et un sous-type asiatique (« Reston »). Le taux de mortalité est variable, oscillant entre 40-50 % (Bundibugyo et Soudan) et 70 à 90 % (Zaïre). Le sous-type Forêt de Taï a été à l’origine d’un seul cas, en Côte d’Ivoire, et le sous-type Reston a été uniquement identifié pour le moment en Asie et provoque une infection asymptomatique chez l’homme (1).

par Frédéric Morinet *

 

Les norovirus représentent la première cause de gastroentérites virales à travers le monde et sont la principale cause de toxi-infections alimentaires d’origine virale en Europe et aux États-Unis. Ces petits virus de 34 nm de diamètre ont un génome à ARN et sont classés en cinq génogroupes distincts (GI-GV), qui comportent chacun plusieurs génotypes. Le génotype GII.4 est responsable à lui seul de 90 % des infections humaines.

Dès 2010, la réflexion de certains États membres, sur la pandémie de grippe H1N1 de 2009 a mis en lumière des faiblesses dans les mécanismes en place dans les pays de l’UE pour l’acquisition de vaccins et de médicaments. Il s’en est dégagé la nécessité d’introduire une procédure commune pour l’acquisition conjointe de contre-mesures médicales, et notamment de vaccins pandémiques, afin de permettre aux États membres, sur une base volontaire, de renforcer leur pouvoir d’achat et d’accéder de manière égalitaire aux marchés des vaccins et antiviraux.

Commission européenne
Communiqué de presse

Dans une communication adoptée le 04.04.2014, la Commission expose une stratégie de l’UE visant à armer les systèmes de santé européens face aux problèmes et aux tensions qu’ils connaissent. Elle met en avant des initiatives que l’Union peut développer et utiliser pour aider les États membres à garantir aux citoyens qu’ils bénéficieront des soins de qualité auxquels ils aspirent. Elle privilégiera les méthodes et les outils qui permettront aux États membres d’accroître l’efficacité, l’accessibilité et la capacité d’adaptation de leurs systèmes de santé, conformément aux recommandations de réforme adressées aux États membres dans le cadre du semestre européen.

par Frédéric Morinet *

Le virus de l’hépatite E (VHE), virus à ARN simple brin non enveloppé, a été découvert il y a une trentaine d’années et comporte quatre génotypes apparus il y a environ 500 ans. Les génotypes 1 et 2 sont une cause majeure d’épidémies à transmission oro-fécale (eaux souillés) en Asie et en Afrique, tandis que les génotypes 3 et 4 sont à l’origine de zoonoses impliquant divers réservoirs animaux (porc, sanglier, cerf...) en Europe, en Amérique du Nord et au Japon, l’homme se contaminant par la consommation de viande mal cuite. Le diagnostic d’infection à VHE est généralement porté devant la constatation d’une élévation des transaminases qui conduit à pratiquer un bilan complet des virus des hépatites.

par Frédéric Morinet *

La fièvre jaune est une fièvre hémorragique endémique sévissant en Afrique Noire et en Amérique du Sud, transmise par un moustique du genre Aedes. Selon l’OMS, cette infection virale provoquerait chaque année 200 000 cas, dont 30 000 cas mortels. L’origine infectieuse de cette fièvre hémorragique a été démontrée par Walter Reed en 1901 et le virus isolé par Adrian Stokes en 1927 à partir d’un patient ghanéen nommé Asibi. Quelques années plus tard, Max Theiler a réussi à atténuer cette souche virale tout en préservant ses caractéristiques antigéniques, et c’est ainsi qu’est née la souche vaccinale YF-17D qui a valu à Max Theiler le prix Nobel de Médecine en 1951.

3 chiffres :

Dengue : 40 % de la population mondiale est exposée au risque de transmission de la dengue.
Paludisme : 1 minute : en Afrique, un enfant meurt du paludisme chaque minute.
Leishmaniose : 1,3 million de cas de leishmaniose surviennent chaque année.


Avec pour slogan « Petits mais dangereux », l’Organisation mondiale de la Santé consacre cette année le 7 Avril la Journée mondiale de la Santé, à la menace de plus en plus grande que représentent les maladies à transmission vectorielle.

par Frédéric Morinet *

En 2003, le « SARS-CoV » (Severe Acute Respiratory Syndrome - Coronavirus) a causé une épidémie redoutable en Asie, notamment en Chine avec 8 000 cas et 774 morts. En septembre 2012, un nouveau coronavirus ne présentant pas de parenté antigénique avec le SARS-CoV a été isolé d’un patient d’Arabie Saoudite présentant un tableau d’insuffisance respiratoire.
Ce nouveau coronavirus a été dénommé « MERS-CoV » pour Middle East Respiratory Syndrome - Coronavirus, car la plupart des cas – 114 dont 54 mortels – sont survenus au Moyen-Orient (Arabie Saoudite, Quatar, Jordanie, Emirats). Des cas importés ont été déclarés en Grande-Bretagne, en France, en Italie et en Tunisie. Les signes cliniques associent fièvre, toux, dyspnée et pneumonie. Le rôle d’un réservoir animal a été soulevé mais non démontré.

Les soins palliatifs, que l’on peut définir au sens large comme des soins destinés à éviter ou atténuer la douleur en cas d’affection potentiellement mortelle, font depuis longtemps figure de parent pauvre dans le domaine des soins de santé.

On évalue à 40 millions le nombre des patients qui ont besoin chaque année de soins palliatifs, selon l’Atlas mondial des soins palliatifs publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en collaboration avec l’Alliance mondiale pour les soins palliatifs. Vingt et un millions d’entre eux ont besoin de ces soins en fin de vie, dont plus de 90 % à la suite d’une maladie non transmissible.

Par Frédéric Morinet *

Les virus Junin, Machupo et Guanarito sont responsables de fièvres hémorragiques virales du Nouveau Monde et sont associés à des épidémies touchant respectivement l’Argentine, la Bolivie et le Venezuela. L’homme est principalement infecté par des aérosols d’excreta de rongeurs, qui sont chroniquement infectés et constituent les réservoirs de ces virus. Le diagnostic virologique se fait en laboratoire de type P4. La ribavirine a une efficacité thérapeutique mitigée et s’il existe un vaccin atténué contre le virus Junin, des approches thérapeutiques complémentaires sont nécessaires du fait de la persistance de cas sporadiques.