par Patrick Berche
Éditions DOCIS

site web : www.editions-docis.com

février 2013
Volume broché,
415 pages

Tarif indicatif de 34,00 €

Nos lecteurs savent que le professeur Berche – qui collabore régulièrement à notre revue – aime passionnément l’histoire de la médecine et transmettre ce qu’il sait. Sans doute est-ce la rencontre de ces deux passions – histoire et transmission du savoir – qui lui a donné l’idée de ce livre sur la manière dont la connaissance médicale s’est propagée à travers les époques, les vicissitudes des civilisations et les distances géographiques.

C’est un vaste panorama qui part des Asclépiades, dynasties de médecins grecs, pour arriver à la médecine moderne et aux propres propositions du professeur Berche pour les années à venir. La richesse des approches au cours du temps, des manières d’acquérir la compétence médicale, donne lieu à une variété propice au récit. Tous les systèmes de formation ont été tentés avec des résultats très variables. L’enseignement a pu être majoritairement pratique devant le malade ou simplement théorique. Au cours de l’histoire, le futur médecin a bénéficié de voies très diverses pour prétendre soigner : formation scolaire, compagnonnage, parfois simple cooptation, voire achat de diplôme ou même auto-proclamation ! Et ce n’est pas forcément dans les périodes les plus reculées que les formations pouvaient inspirer la plus extrême méfiance de la part de pauvres malades qui étaient obligés de solliciter les soins. Ainsi, la formation des médecins anglais au début du XIXème siècle, d’inspiration très libérale, était peu ou pas sélective, et avait comme principe de base : « les malades reconnaîtront les bons praticiens » ! Le cadre de cet enseignement a été lui aussi très divers : écoles, universités, structures établies et favorisées par le pouvoir en place ou laissées à l’initiative personnelle ou religieuse. Parfois, des avancées notables sont accomplies, d’autres fois, tout ou presque risque de disparaître irrémédiablement comme lors de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie. On ne peut aussi qu’admirer l’ouverture d’esprit de certains califes musulmans du Xème siècle, qui leur faisait collecter et traduire par des chrétiens nestoriens tous les textes issus du savoir hellénistique.

Cette extrême diversité fait que le récit est toujours une surprise et, finalement, l’ouvrage se révèle être une démonstration de l’importance de la transmission de la connaissance acquise pour que les générations ultérieures puissent continuer à contribuer aux progrès de la médecine.

C’est un livre qu’il faut avoir et dont tout le monde pourra tirer profit. Et quitte à insister, il démontre bien qu’un enseignement de qualité est un gage de qualité de soins et une source de progrès pour l’humanité toute entière.
M.S.