Imagerie, biologie et logistique
Cédric Cartau, Stéphane Devise, Yves-Marie Herniou
Éditions : Eyrolles

site web : www.eyrolles.com

Juin 2015
218 pages

Tarif indicatif de 45,00 €


L’informatique dans le domaine de la santé a pris une place incontournable. C’est maintenant un truisme de le dire. Cet ouvrage a une portée générale, et traite des systèmes informatiques qui sont ubiquitaires dans les domaines techniques de l’imagerie, de la biologie et de la gestion logistique d’un établissement de santé.

Dans notre domaine spécifique de la biologie et du laboratoire, il est rigoureusement impossible de s’en passer. L’informatisation est source de sécurisation (connexion bidirectionnelle, code-barres, traçabilité), de productivité par la dématérialisation et l’accès instantané, et de gestion des données (validation, facturation, résultats, statistiques, etc.).

Mais cela ne va pas sans de plus en plus de problèmes. Les systèmes se multiplient, logiciel principal, logiciel intermédiaire, automate, contrôle de qualité, surveillance de température, aide à la validation, gestion documentaire, etc. Ces systèmes doivent être interopérables. Les points d’accès sont nombreux, il faut les contrôler, mettre en place des habilitations. Le service doit être continu et garantir contre un piratage ou de la malveillance, nécessitant une surveillance des mises à jours, des maintenances. L’accréditation des laboratoires selon la norme ISO NF 15189 v 2012 vient ajouter l’analyse de risque et la maîtrise de ces outils. Rarement, on a l’opportunité de tout concevoir proprement de novo. Bien souvent, l’organisation est réalisée par ajouts successifs de systèmes de modules, avec des fournisseurs dont la durée de vie est inférieure à celle de leurs produits. Il arrive un moment où la mise à plat est nécessaire.

C’est tout cela qu’évoque, voire survole à grands traits généraux par processus, le chapitre sur l’informatisation des laboratoires. Si celui-ci est un premier pas, on se rend bien compte qu’il est insuffisant et qu’un écrit plus fouillé serait nécessaire. Par exemple, la sécurité des données est à peine abordée. Or, le maintien d’un système informatique fonctionnel 24 heures sur 24 est une contrainte sur laquelle peu de laboratoires peuvent maintenant faire l’impasse. La récente mésaventure d’un laboratoire dont les données patients ont été piratées par un organisme maître chanteur mérite aussi une attention. Des indications sont toutefois données dans le chapitre sur l’imagerie médicale et sont directement transposables au laboratoire. Un premier pas, mais bien insuffisant.

M.S.