Auteurs : Asmund Eikenes
(traduction du norvégien Hélène Hervieu)

Edition Dunod

www.dunod.com

Février 2021

240 pages

Tarif indicatif de 18,90 €

 

Le 13 mai 1940, Winston Churchill a déclaré : « Je n’ai rien d’autre à vous offrir que mon sang, mon labeur, mes larmes et ma sueur ». Cette citation a inspiré le titre de l’ouvrage du scientifique norvégien, Asmund Eikenes, qui nous parle des fluides corporels, un sujet éminemment intéressant pour les biologistes praticiens. Il nous rappelle d’abord qu’une personne de 70 kg contient 40 litres d’eau, dont la majeure partie est à l’intérieur des cellules, et le reste dans le milieu extracellulaire, soit 6 litres de sang, de lymphe, de liquide céphalorachidien, d’urine…
L’auteur nous fait un récit étayé scientifiquement sur les propriétés de ces différents fluides. Il rappelle la théorie des quatre humeurs d’Hippocrate et de Galien, le sang, la bile jaune, la pituite ou lymphe, l’atrabile ou bile noire. La bonne santé résulte de l’équilibre de ces humeurs. Puis les choses ont évolué à partir de la Renaissance au fur et à mesure des avancées sur la connaissance du corps, avec notamment les découvertes anatomiques d’André Vésale en 1543 et celle de William Harvey en 1628 sur la circulation sanguine, un tournant dans l’histoire de la médecine.
Aujourd’hui, la liste des fluides corporels a considérablement augmenté. Précisément,
l’auteur s’attache à nous présenter de façon vivante les progrès réalisés ces dernières années dans la connaissance de ces fluides, le sang, l’urine, le sperme, la lymphe, la moelle osseuse, la sueur, les sécrétions…
Le sang est certainement le plus connu des liquides corporels, du fait de son accès facile. Il est aussi l’un des plus étudiés. On l’utilise
notamment pour analyser les constantes biologiques, témoins de nombreuses maladies, mais également pour étudier le patrimoine génétique à partir de l’ADN, tracer nos origines et tenter de prédire notre avenir. L’auteur rappelle les débuts chaotiques de la transfusion sanguine, avec l’utilisation de sang d’animaux chez l’homme au XVIIe siècle. Suivront au XXe siècle la découverte des groupes sanguins qui ont facilité la sécurisation des transfusions, puis les recherches récentes sur les cellules souches médullaires pour le générer, et celles sur l’hémoglobine et le sang artificiel. Il nous parle aussi de la « force du sang jeune », qui permettrait de lutter contre le vieillissement, grâce à des facteurs de jouvence, dont quatre sont actuellement identifiés et utilisés de façon
expérimentale contre certaines maladies neurologiques.
Il s’agit d’un ouvrage pour le grand public qui aborde de nombreux sujets d’actualité, mais de façon assez superficielle. Il est truffé d’anecdotes historiques et contemporaines qui rendent sa lecture très facile.

PB