Auteur : Laurent Palka

Edition Quae

site web : www.quae.com

Octobre 2020

175 pages

Tarif indicatif de 24,50 €

 

Enfants, nous avions à l’école des « leçons de choses » illustrées par de célèbres planches pédagogiques placardées sur les murs de classe, où l’on découvrait les curiosités du monde. C’est dans cet univers nostalgique que nous emmène Laurent Palka, l’auteur d’un ouvrage sur le peuple microbien, maître de conférences du muséum national d’histoire naturelle à Paris. Il nous décrit avec de magnifiques illustrations et un texte, où transparaît une solide culture scientifique, un monde qui ne fut mis au jour qu’au XVIIe siècle par Antoni Van Leeuwen-hoek. À l’époque où Galilée découvrait l’immensité de l’univers en observant le ciel, la révélation d’un monde infiniment petit grouillant de vie, totalement ignoré jusque-là de l’Humanité, allait s’avérer d’une importance majeure pour comprendre les mystères du vivant, avec d’énormes conséquences pour la compréhension des maladies infectieuses et des épidémies mais aussi de phénomènes biologiques observés par l’homme depuis des millénaires comme la fermentation ou la putréfaction. Le monde microscopique est d’une immense diversité, constitué d’animaux, de végétaux, de champignons, de protozoaires, de bactéries et de virus. Ce livre explique en termes simples l’aventure du vivant. 

Pour décrire ce monde singulier, l’auteur commence par le microbiote, cette flore peuplant notre tube digestif et toutes nos muqueuses, connue mais négligée depuis des décennies. Depuis seulement quelques années, on en perçoit l’importance pour la physiologie et de nombreuses pathologies humaines. L’auteur présente ensuite le plancton avec ses animalcules, ses bactéries et l’extraordinaire richesse de ses virus. Les microbes terrestres ou marins sont retrouvés partout, depuis les sables des déserts, l’eau bouillonnante des geysers, la haute atmosphère, les calottes glaciaires ou les cheminées des abysses des océans.

Ce monde vivant est constitué de bien étranges créatures, telles que les vers puisant leur énergie de bactéries symbiotiques au fond des océans ou les tardigrades capables de supporter des conditions extrêmes de vie. Ce n’est que dans les années 1970 qu’on a mis au jour un nouveau domaine de la vie, les archées capables de vivre dans des conditions extrêmes. Une des plus étonnantes bactéries est appelée Deinococcus radiodurans, véritable fossile vivant, découverte dans les années 1950 dans l’eau lourde et dans des boîtes de conserve irradiées résistant à de très hautes doses de radiations, comme aux premiers temps de notre planète avant l’apparition de l’atmosphère créée par les microbes.

Extraordinaire biosphère, source d’inspiration à partir des solutions originales trouvées par la vie dans des conditions extrêmes qui ont permis la découverte d’outils moléculaires utilisés par exemple pour la PCR. Un livre qui intéressera tous les curieux avides de connaissances.

PB