par J. DUPOUY-CAMET, N. TOUABET-AZOUZI, É. FRÉALLE, D. VAN CAUTEREN, H. YERA (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), A. MONERET-VAUTRIN
Texte paru dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) du 16 février 2016 / n°5-6 et consultable sur http://invs.santepubliquefrance.fr
Résumé
L’objectif de cette étude était d’estimer l’incidence de l’anisakidose en France depuis l’émergence de nouvelles habitudes culinaires telles que la consommation croissante de poisson cru (sushis).
Cette enquête rétrospective a été réalisée sur les années 2010 à 2014 et a consisté en un recueil des cas auprès de tous les laboratoires hospitalo-universitaires de parasitologie-mycologie de France. Elle a été complétée par une analyse des données du Réseau national d’allergovigilance (RAV) et des données du Programme médicalisé des systèmes d’information (PMSI).
Trente-sept cas d’anisakidose ont pu être répertoriés par les laboratoires de parasitologie : 6 cas certains avec mise en évidence du ver dans un prélèvement digestif, 13 cas possibles définis par des douleurs abdominales après consommation de poisson cru et une recherche positive de précipitines anti-Anisakis, et 18 cas d’anisakidose allergique définie par des manifestations allergiques aiguës après consommation de poisson et associées à la présence d’IgE anti-Anisakis. Six cas supplémentaires d’allergie sévère aux anisakidés ont été rapportés au RAV sur cette même période. L’analyse des données du PMSI a permis d’identifier 43 patients hospitalisés avec un code d’anisakidose en diagnostic principal ou en diagnostic associé.
Par rapport à des études antérieures, cette enquête objective une diminution des anisakidoses, mais montre que le potentiel allergisant des anisakidés est en émergence et que son importance en santé publique mériterait d’être davantage investiguée.
Mots-clés
anisakidose, anisakiase, Anisakis, poisson, cas humains, allergie, France.