par F. F. HAMERS (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), A.-S. WORONOFF,
Réseau français des registres de cancers Francim

 

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Texte paru dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) du 17 septembre 2019 / n° 22-23 et consultable sur http://invs.santepubliquefrance.fr

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Résumé

L’objectif de cet article est de dresser un état des lieux du fardeau du cancer du col de l’utérus (CCU) en France et des tendances d’incidence et de mortalité à partir des estimations les plus récentes au niveau national et infranational. En 2018, en France métropolitaine, le nombre de nouveaux diagnostics de CCU est estimé à 2 920 et le nombre de décès par CCU à 1 117. Les estimations d’incidence territoriales révèlent une hétéro- généité géographique importante. La diminution de l’incidence et de la mortalité observée depuis plusieurs décennies se poursuit, mais à un rythme décroissant. Les analyses d’incidence par âge et cohorte de nais- sance indiquent que le ralentissement de la baisse de l’incidence est probablement dû à une augmentation de l’exposition aux papillomavirus humains à haut risque oncogène (HPV-HR), résultant de modifications dans les comportements sexuels. Les données suggèrent que l’impact de l’augmentation de la transmission du HPV-HR sur l’incidence et la mortalité du CCU a été contrebalancée par l’effet du dépistage mais que cet effet s’essouffle et qu’il existe un risque d’inversion des tendances. Une meilleure couverture de la vacci- nation contre le HPV, jusqu’ici très insuffisante (< 25 %), combinée à un programme de dépistage organisé fondé sur le test HPV est indispensable à l’élimination du cancer du col de l’utérus, déclarée priorité de santé publique par l’Organisation mondiale de la santé.

Mots-clés

cancer du col de l’utérus, incidence, mortalité, dépistage, prévention, France.


Revue de Biologie Médicale n°353 - Mars - Avril 2020.