par Patrick BERCHE
Résumé
Depuis les années 1960, on rapporte des épizooties de variole du singe ou monkeypox chez des primates en captivité. Elle est due au virus monkeypox (MPXV), un orthopoxvirus apparenté au virus smallpox de la variole. Ce nouveau virus est originaire d’Afrique où l’on a identifié des réservoirs sauvages chez des rongeurs. À partir de 1970 apparaissent des cas humains sporadiques suivis d’épidémies en Afrique. La maladie humaine, désignée mpox, ressemble à la variole, avec une éruption vésiculo-pustuleuse, des adénopathies cervicales, sans signes toxiques et d’évolution habituellement favorable. Elle est faiblement contagieuse par voie respiratoire et nécessite des contacts interhumains prolongés. À partir des années 2000, outre des cas sporadiques importés d’Afrique, on signale une épidémie aux États-Unis (É.-U) d’Amérique en 2003. En 2022, survient une épidémie de mpox à extension mondiale, provenant de foyers épidémiques au Nigéria. En octobre 2023, le bilan de cette épidémie qui a touché 110 pays est de 91 328 cas dans le monde, dont 31 010 cas aux É.-U, le pays le plus touché, et environ 4 000 cas en France. Cette épidémie a été facilement contrôlée par les mesures préventives, isolement des patients, vaccination antivariolique, immunoglobulines anti-vaccine et, éventuellement, utilisation d’antiviraux efficaces. La mortalité, estimée à 0,1 % a été très faible. Sa singularité est liée à une transmission sexuelle prédominante chez les patients. En 2024, des foyers actifs en Afrique centrale sont une préoccupation qui incite à la vigilance devant un virus évolutif.
Mots-clés
Variole, smallpox, monkeypox, mpox, MPXV, orthopoxvirus.