par Patrick BERCHE
Résumé
Sont résumées les avancées historiques majeures de la recherche sur le paludisme depuis la découverte en 1880, par le médecin militaire Alphonse Laveran, du protozoaire responsable qu’on désignera Plasmodium. Dans son sillage, de nombreux travaux ont permis de comprendre la physiopathologie des fièvres palustres et de concevoir des traitements efficaces. En 1898, Ronald Ross (prix Nobel 1902) a mis au jour le mécanisme de la transmission de l’hématozoaire par les moustiques lors du paludisme aviaire, puis chez l’Homme, découverte majeure pour la prévention du fléau. Conjointement, les chercheurs de l’école italienne, sous l’égide de Battista Grassi, ont identifié plusieurs espèces de Plasmodium (malariae, falciparum, vivax), et décrit le cycle érythrocytaire des parasites chez les anophèles. Le cycle exo-érythrocytaire n’a été expliqué qu’en 1947 par Henry Shortt et Cyril Garnham, qui ont démontré la multiplication des Plasmodium dans les hépatocytes. Cela explique la persistance du paludisme des années après les accès initiaux. Enfin, dans le domaine thérapeutique, la chercheuse Tu Youyou (prix Nobel 2015) a identifié l’artémisinine à partir de la pharmacopée traditionnelle chinoise, ce qui a permis de traiter des formes résistantes à la chloroquine.
Mots-clés
Paludisme, malaria, Plasmodium, Alphonse Laveran, Ronald Ross, Battista Grassi, Tu Youyou, artémisinine.