par S. COITO

 

Résumé

Le lupus, décrit dès les temps anciens, a longtemps été confondu avec d’autres maladies cutanées jusqu’à ce que deux médecins anglais, Robert Willan et Thomas Bateman, commencent à individualiser le lupus parmi les autres maladies dermatologiques. L’école française, avec notamment Alphée Cazenave, affina la description et nomma « lupus érythémateux » les lésions observées. Moriz (Kohn) Kaposi, médecin hongrois, fut le premier à suspecter une forme disséminée du lupus. D’abord maladie uniquement cutanée, le lupus fut progressivement défini comme une maladie systémique au début du XXe siècle avec la description de complications cardiaques par Emanuel Libman et Benjamin Sacks, et rénales par James Sequeira et Hermann Balean. Le diagnostic biologique débuta lorsqu’on s’aperçut que le test de Wasserman était positif dans les cas de lupus avant que Malcolm Hargraves ne décrive la cellule L.E., cellule phagocytant des noyaux. La compréhension que ce phénomène était lié à la présence d’un facteur sérique permit d’affiner le diagnostic en recherchant des anticorps antinucléaires notamment par immunofluorescence, technique toujours d’actualité.

Mots-clés

Robert Willan, Jean-Louis Alibert, Alphée Cazenave, Ferdinand von Hebra, Moriz Kaposi, William Osler, Malcolm Hargraves, lupus discoïde, lupus érythémateux disséminé, cellule L.E., auto-immunité, anticorps antinucléaires, anticorps anti-ADN.

 

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Revue de Biologie Médicale n°366 - Mai-Juin 2022.